La compagnie Transdev a décrèté un lock-out pour les chauffeurs d'Autobus de l'Estrie et de La Sapinière.
La reprise des négociations vendredi n'a pas permis d'en arriver à une entente.
L'offre déposée aux syndiqués de La Sapinière a été rejetée. Ceux des autobus de l'Estrie doivent se prononcer sous peu sur une nouvelle proposition.
Une centaine de parcours d'autobus sont perturbés par ce nouveau conflit. Des jeunes du primaire et du secondaire sont privés de leur transport scolaire.
Le salaire des chauffeuses et chauffeurs est l'enjeu principal de cette négociation.
Les syndiqués avaient déclenché une grève qui se terminait vendredi dernier, rappelons-le.
Josée Dubé, présidente du secteur Transport scolaire à la CSN, ce lock-out dépasse les bornes.
Les besoins des enfants
Mme Dubé critique vertement l'attitude de Transdev, visant 30% de profits et ignorant les besoins des enfants et des parents.
«On aurait espéré que des personnes fassent un peu pression pour que ça n’arrive pas. On aurait espéré que le gouvernement n'accepte pas de laisser faire une compagnie. Je le dis souvent, une multinationale décide ce qu'elle veut. En fait, c'est vraiment inacceptable. On ne lui demande pas la lune», a-t-elle martelé sur les ondes du 107,7 Estrie.
«Les chauffeurs demandent vraiment la même chose que tous les autres chauffeurs du Québec qui sont en négociations à la suite à l'argent obtenu à l'automne 2022.»
Mme Dubé déplore aussi l'inaction du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, malgré l'argent public investi en août 2022 pour améliorer la rémunération des chauffeurs.
«Franchement, c'est déplorable», s’insurge-t-elle.
«C'est un gouvernement qui donne des contrats avec de l'argent public, les transporteurs ne les respectent pas. Au pire, ils vont avoir des petites pénalités, c'est tout.»
Elle mentionne aussi des augmentations salariales ont été obtenues avec d'autres compagnies, contrastant avec la situation chez Transdev.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.