L’un des acteurs du meurtre sordide d'Isabelle Bolduc, dans les années 90, s’est encore fait refuser une liberté conditionnelle.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada n’accorde pas à Jean-Paul Bainbridge une semi-liberté ou une libération conditionnelle totale.
«Compte tenu de la preuve et des témoignages des experts lors de votre processus judiciaire, le juge a conclu sans hésitation que vous présentiez un caractère de dangerosité élevé pour la société et un risque sérieux que cette dangerosité soit présente pour une très longue durée. D'autres circonstances aggravantes ont été retenues par le juge, soit de sombres perspectives de réhabilitation, votre absence de remords profond, les circonstances de la commission de chacun de vos crimes. Le juge a trouvé atténuant que votre enfance ait été perturbée, votre âge, votre plaidoyer de culpabilité, et la souffrance de vous séparer de votre fils pour une très longue durée cause de la peine.»
On lui reproche d’avoir enlevé, séquestré, violé et tué la Sherbrookoise en 1996.
Bainbridge représente un risque pour la société, selon la décision de la Commission.
À l'âge de 54 ans, il purge depuis 1996 une seconde peine fédérale à perpétuité pour meurtre au deuxième degré, enlèvement, séquestration, agression sexuelle et agression sexuelle avec la participation d'une autre personne, indique le document de la Commission.
«Selon la documentation officielle, les délits en question auraient été commis avec l'aide de deux complices, à la suite d'une soirée de consommation abusive. Vous auriez intercepté une jeune femme croisée dans la rue, l'auriez contrainte à vous suivre jusqu'à un appartement où se trouvaient vos complices, puis l'auriez séquestrée et agressée sexuellement avant de la tuer. La notion de dommage grave en vertu de la Loi est rencontrée», renchérit-on.
Rappelons que le père d’Isabelle, Marcel Bolduc, est décédé à l’âge de 75 ans l’automne dernier, rappelons-le.