Le gouvernement fédéral n’en fait pas assez pour prévenir l'hécatombe que subit actuellement le monde des médias.
Selon Martin Champoux, député fédéral bloquiste de la circonscription de Drummond, le gouvernement de Justin Trudeau n’est pas assez proactif pour prévenir des mises à pied massives comme celle annoncée jeudi par Bell Média.
La loi C-18 sur l'information en ligne, en vigueur depuis décembre dernier, n’a rien changé, déplore-t-il.
«L'aide n'est pas suffisante. Ce qui est en place présentement, ce ne sont pas les bons outils. Si on parle de C18, on a vu quand même qu'on a réussi à faire en sorte que Google ne coupe pas les liens vers les sites de nouvelles, mais c’est un maigre 100 millions $», se plaint-il.
«Mais quand même, il y a quelque chose qui se passe, il y a des outils qui sont mis en place. Mais non, le gouvernement n’en fait clairement pas assez. Et puis l'annonce de Bell hier, quoi qu'on en dise, quel que soit le point de vue duquel on regarde cette décision-là, c'est une catastrophe et c'est un constat qu'on doit prendre en main le dossier de façon beaucoup plus agressive. Ce n'est pas suffisant, ce qui se fait présentement.»
Source: Tire de Facebook
«Faire un pas de plus»
Sur les ondes de l’émission Que l’Estrie se lève vendredi matin, M. Champoux a soutenu que des mesures «pas compliquées et pas si onéreuses que ça», peuvent être mises en place par le gouvernement fédéral.
«On ne veut pas que les médias d'information soient entièrement financés par le gouvernement. Ce n’est pas ça qu'on souhaite du tout», a-t-il lancé au micro de Jean-Sébastien Hammal.
«Mais présentement, il y a une crise et je pense qu'il appartient au gouvernement de faire un pas de plus pour aider les médias, de faire un fonds d'urgence comme on l'a demandé depuis des mois. Ce fonds d'urgence permettrait aux médias de traverser la crise.»