Les défaillances du système de santé en cause dans la mort d'un homme de Melbourne, en 2022, font penser à Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, que des membres du personnel n’ont pas assuré le suivi des soins.
«C'est comme si chacun avait pu dire ‘’moi j'ai fait ma job, mais j'ai arrêté à la limite de ma job et c'est à un autre de s'en occuper‘’», a-t-il commenté.
«Si l'autre n'est pas là, le malade tombe entre deux chaises et il ne reçoit pas les traitements.»
La Tribune révélait jeudi que la coroner Kathleen Gélinas a déposé un rapport sur la mort d’un quadragénaire diabétique.
Paul Brunet critique le manque de suivi et de responsabilité dans le traitement du patient, qui est décédé d'une condition apparemment traitable.
«On ne suit pas le patient. On l'abandonne et on pense que c'est la faute de la pandémie. La pandémie commence à avoir le dos pas mal large», s’insurge-t-il.
Absence de punition
M. Brunet souligne l'absence de punition pour les responsables et l'usage excessif de la pandémie comme excuse, tout en espérant que des changements concrets seront appliqués pour éviter de futurs cas similaires.
«Ce que la coroner ne dit pas c'est qu'il y a du monde qui est responsable là-dedans», souligne-t-il, lors de l’émission Midi Actualité.
«Je pense qu’on a une cause pour dommages et intérêts de la part de la famille contre l'établissement, ou peut être même contre les professionnels en cause.»
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.