La Financière agricole du Québec (FADQ) a reçu 8028 avis de dommages en 2025, comparativement à 4631 l'an dernier à pareille date. L'Estrie n'est pas en reste et des voix s'élèvent pour demander des programmes d'assurance mieux adaptés à la réalité des changements climatiques et à la météo extrême.
Cette année, les indemnités à l'échelle du Québec s'élèvent à près de 46 M$, alors que ce montant était de 52 M$ en 2024. Les céréales, le maïs-grain et les protéagineuses ont été les cultures les plus affectées et les pertes de cultures maraîchères s'élèvent 9,6 M$.
En Estrie, 158 entreprises ont reçu des sommes totalisant plus de 3,3 M$, dont plus de 2,3 M $ pour les céréales, le maïs-grain et les protéagineuses et 436 000 $ pour les pommes.
A la mi-mai, la Financière rappelle les épisodes de forte pluie et d’orages en Estrie et au Centre-du-Québec qui ont été nuisible à la germination des cultures, causant également des dommages à géométrie variable sur le vaste territoire.
Un des problèmes, selon le président de l'UPA en Estrie Michel Brien, c'est que l'assurance-récolte, pour certains types de production est toujours basée et calculée sur des moyennes régionales plutôt qu'être individuelle, ce qui fait qu'elle est moins bien adaptée aux disparités de climat sur un même territoire.
L'Association des producteurs maraîchers croit aussi que des changements en profondeur doivent être apportés en matière agroenvironnementale puisque plusieurs producteurs sont déficitaires depuis plusieurs années.
Elle a d'ailleurs certaines attentes en lien avec le renouvellement du Partenariat canadien pour une agriculture durable pour assurer la compétitivité du secteur (2023-2028).