Les manifestants propalestiniens s’attendaient à une action de la part de la direction de l’Université de Sherbrooke contre leur campement.
Vers 7h jeudi matin, une vingtaine d'agents sont intervenus au campement. En une vingtaine de minutes, ils ont enlevé toutes les tables et les chaises qui appartenaient à l'Université, décrit Manu Roche-Pilotto, co-porte-parole du groupe de manifestants.
«Mais également nos bâches, dont une partie qu'ils ont détruite au couteau et une et les palettes qui étaient là», déplore-t-il, invité à l’émission Midi Actualité.
Assya Si Ali, co-porte-parole féminine, ajoute qu’on se doutait qu’une action était imminente, compte tenu de l’attitude de la direction de l’Université ces derniers jours.
«On s'attendait un peu d'une quelconque façon à cette intervention. Ça fait trois semaines que l'Université a fermé tout dialogue avec nous», dit la jeune femme.
«Ça fait trois semaines qu'elle nous envoie des plaintes disciplinaires, qu'elle trouve des motifs pour punir les étudiants. Pour nous, c'était simplement la continuation de son approche punitive et de son approche d'intimidation des manifestants.»
Ceux-ci demandent à l'Université de retirer ses investissements dans des entreprises comme la Banque Scotia et de dénoncer les actes du gouvernement d'Israël en guerre contre le Hamas.
Ils assurent avoir fait des concessions dans leurs demandes.
Une manifestation était prévue jeudi après-midi en soutien à un camarade convoqué par le service de sécurité de l'Université, ajoutent Manu Roche-Pilotto et Assya Si Ali.
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.
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