L’Université de Sherbrooke (UdeS) n’envisage pas pour le moment d’exiger le démantèlement du campement propalestinien qui a été installé sur son campus principal lundi.
« L’UdeS respecte et valorise la liberté d’expression et la liberté académique des membres de sa communauté universitaire, dans la mesure où ces actions se déroulent dans un environnement sécuritaire, qu’elles respectent les règles et qu’elles n’entravent pas la continuité des activités de l’institution d’enseignement et de recherche ainsi que les activités de ses partenaires», indique la direction de l’UdeS.
«Nous sommes en ce moment à évaluer la conformité réglementaire et sécuritaire de l'installation.»
Une dizaine de tentes ont pris place devant le pavillon multifonctionnel lundi. Le mouvement, inspiré par des campements similaires à McGill et à l'UQAM, demande des mesures concrètes de la part de l’institution contre l’État d'Israël.
Des revendications
Les manifestants pensent demeurer sur place au moins quelques jours, ont mentionné les co-porte-parole féminine et masculin du groupe.
«Nous serons là jusqu’à ce que nos exigences soient respectées par la direction de l’université», explique Manu Roche-Pilotto.
Les manifestants ont dressé une liste de revendications, ajoute Assya Si Ali.
Entre autres, le groupe demande que l’Université de Sherbrooke dénonce «le génocide en cours en Palestine et la complicité du gouvernement du Canada notamment via la vnte d’armes à l’État d’Israel», soutient-elle.
La direction de l’UdeS n’a pas commenté les raisons fondamentales de l’occupation en cours sur son campus.
Les deux co-porte-parole se disent satisfaits de la réponse des autres étudiants jusqu’à maintenant et souhaitent que le campement prenne de l’ampleur.
Source: Cogeco Média
Mohamed Soulami
Joint à ce sujet mardi matin par le 107.7 Estrie, Mohamed Soulami, du Mouvement Solidarité Sherbrooke Palestine, a exprimé son soutien aux étudiants qui demandent.
Selon M. Soulami, il est important que les universités ne soutiennent pas des entreprises qui produisent des armes et contribuent au conflit.
Il s'attend à ce que l'Université de Sherbrooke agisse de manière responsable pour clarifier sa position.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.