Des théories masculinistes circulent sur les réseaux sociaux avançant que l'eau du robinet contiendrait des hormones qui féminisent les hommes en abaissant le taux de testostérone.
Totalement faux, assure Valérie Langlois, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicogénomique et perturbation endocrinienne.
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie mardi, elle a démenti ces fausses prétentions.
«Premièrement, il faut démystifier l'eau potable et l'eau embouteillée. L'eau embouteillée est toujours dans un emballage en plastique. Elle peut être là pendant des jours, des semaines, des mois sur une tablette avec différentes températures», dit-elle.
«Il va y avoir bien plus de chance dans ce cas là qu'il y ait des perturbateurs endocriniens finalement qu'on appelle, qui sont dans le plastique et qui vont aller migrer dans l'eau de la bouteille. Tandis que l'eau potable qu'on boit dans nos cuisines n’a pas le contact avec le plastique qui est aussi long. En plus, c'est beaucoup plus réglementé au niveau municipal. Les chances qu'il y ait des perturbateurs endocriniens dans l'eau potable municipale sont beaucoup moins élevées que l'eau en bouteille par exemple.»
Stérilets
Les tenants de ces théories disent que les stérilets féminins contiennent des hormones qui se retrouvent dans l'eau par la suite. Est-ce que c'est possible?
Mme Langlois répond que les eaux usées peuvent contenir des résidus hormonaux et médicamenteux, mais les traitements de l'eau des réseaux d’aqueduc municipaux sont strictement réglementés, réduisant considérablement la contamination de l'eau potable.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie Saint-Jean.