Une entente semble encore bien loin entre la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec et le gouvernement caquiste.
Même que le premier ministre du Québec, François Legault, ne s’attend pas à ce qu’une entente avec les infirmières survienne avant Noël.
Stéphanie Goulet, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), dénonce l'approche du gouvernement sur la mobilité du personnel.
«On avait de la difficulté à comprendre ce que le gouvernement voulait avec sa flexibilité. Il y en a déjà beaucoup de flexibilité dans nos conventions collectives», convient Mme Goulet.
«Par les propos de François Legault, on n’est plus dans le volontariat. C'est: je veux déplacer les professionnels de la santé quand je veux et où je veux.»
Le bras de fer se poursuit dans les négociations entre le principal Syndicat des infirmières au Québec - FIQ - et le gouvernement du Québec. Lundi, M. Legault a affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce qu'un nouveau contrat de travail soit conclu avant la fin de l'année.
Une entente bien vendue aux membres
L'entente de principe rejetée par les membres de la FIQ avait été «bien vendue» lors des assemblées syndicales, assure Mme Goulet.
«On a eu un taux de participation exceptionnel à nos rencontres. On a présenté les textes, on les a expliqués. On a été honnête avec nos membres sur ce que ça impliquait les demandes du gouvernement», note-t-elle.
«Les membres ont clairement nommé qu’ils ne voulaient pas avoir de mobilité, pas celle qui est demandée. C'est important que la population comprenne. Le gouvernement n'a jamais voulu parler d'équivalence nationale avec nous.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.