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CIUSSS de l’Estrie-CHUS

La violence à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke continue de susciter des préoccupations

La violence à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke continue de susciter des préoccupations
Steve Roy / Cogeco Média

La situation à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke, un établissement du CIUSSS de l'Estrie, continue de susciter des préoccupations parmi les travailleurs du secteur psychiatrique.

La semaine dernière, nous avons rapporté les inquiétudes des membres du syndicat, et aujourd’hui, nous faisons le suivi avec Alexandre Dumont, président de la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ce dernier a récemment rencontré plusieurs employés de l’établissement, dont des préposés aux bénéficiaires, des surveillants d'établissement et autres travailleurs des unités psychiatriques, afin de faire le point sur les conditions de travail et de sécurité qui persistent.

Lors de cette rencontre, les membres du syndicat ont exprimé leur frustration face à plusieurs problématiques graves liées à la sécurité et aux ressources humaines. Selon M. Dumont, les employés ont constaté un manque manifeste de sécurité, une surveillance insuffisante, et un déficit de personnel, ce qui compromet leur capacité à travailler dans des conditions optimales.

«On a rencontré nos membres pour faire le tour des situations à risque. Beaucoup de notes ont été prises, et les employés ont pu exprimer librement leurs préoccupations concernant les failles en matière de sécurité qui existent depuis plusieurs années», raconte en entrevue sur nos ondes M. Dumont. Ces failles incluent notamment la présence d’objets dangereux dans les lieux qui ne devraient pas s’y trouver et des problèmes de formation du personnel de remplacement.

Une question de personnel et de formation insuffisante

L’une des principales préoccupations soulevées par les employés est le manque de personnel. Selon Alexandre Dumont, les préposés aux bénéficiaires, en particulier, sont souvent amenés à quitter l’hôpital avec des patients, ce qui réduit considérablement le nombre d’effectifs présents sur le plancher. Ce manque de personnel a un impact direct sur la sécurité et sur la qualité des soins, en particulier la nuit. M. Dumont déplore également que les travailleurs en sécurité soient soumis à des rotations qui nuisent à leur efficacité.

«Ce sont des problèmes structurels qui existent depuis trop longtemps. Les remplaçants manquent de formation, et quand on envoie des gens dans des unités spécialisées sans qu’ils aient la préparation adéquate, cela peut devenir dangereux», souligne M. Dumont. Une telle situation est particulièrement risquée dans les unités psychiatriques où les patients peuvent être instables et nécessiter une surveillance accrue selon lui.

Le président du SCFP dénonce également la décision récente de retirer la prime d'unité psychiatrique pour les agents de sécurité. «Les primes sont une reconnaissance du travail difficile effectué dans ces unités. Si on enlève cela, cela montre un manque de respect pour les travailleurs et une incompréhension des défis qu’ils affrontent quotidiennement», ajoute-t-il.

Des améliorations espérées

Un signe positif semble toutefois pointer à l’horizon. Alexandre Dumont a confirmé que, suite aux récentes préoccupations soulevées par le syndicat, un organisme responsable de vérifier la conformité en matière de sécurité dans les hôpitaux, a effectué une visite à l’Hôtel-Dieu. «Nous avons eu la confirmation ce matin qu’Agrément Canada était sur place pour vérifier la sécurité. Les caméras défectueuses ont été réparées, ce qui, j'espère, n'est pas lié à leur visite, mais cela montre que la situation est prise au sérieux», explique M. Dumont.

L’arrivée d’Agrément Canada à l’Hôtel-Dieu pourrait signaler un changement de cap dans la gestion des préoccupations de sécurité, mais M. Dumont reste prudent quant aux solutions qui seront mises en place à long terme.

Un problème généralisé à la province entière?

Enfin, M. Dumont soulève un point important concernant la situation dans les départements de santé mentale au Québec. Selon lui, le problème de sous-financement et de manque de ressources humaines ne se limite pas à l’Hôtel-Dieu. «Ce que nous avons constaté hier, c’est qu’il y a un nombre croissant de patients en psychiatrie, avec un volume plus important dans les urgences et un temps d’attente prolongé pour l’hébergement. Cela se passe partout au Québec», affirme-t-il.

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