Les accidents avec les appareils de transport motorisés (ATPM) sont en hausse et les corps policiers du Québec se mobilisent dans une vaste campagne de prévention.
Un ATPM englobe les trottinettes électriques, les véhicules gyroscopiques et les véhicules semblables à des trottinettes avec un siège ou qui ont trois roues.
On lance une capsule de prévention En tout temps, je suis prudent et une Opération nationale concertée (ONC) sur le partage de la route.
Au tournant des années 2000 on a assisté à un retour de ces engins entre autres aux États-Unis, alors que selon l'Institut nationale de santé publique écrivait dans un rapport que c'était l'une des 7 principales causes d'accidents avec blessures graves.
De 2000 à 2001, au Québec, l'Institut rapportait que l'on est passé de 51 blessés à 176 blessés avec 47% des accidents sur la voie publique, 15,4 au domicile. 86% des accidents avaient alors été causés par des pertes de maitrise de l'engin et 7% via des collisions.
Au Québec, il y a un projet pilote en cours depuis 2023 au Québec jusqu'en 2026 pour les trottinettes électriques: leur vitesse doit notamment se limiter à 25 km/h, l’appareil doit être muni de réflecteurs à l’avant et à l’arrière et le conducteur doit avoir au moins 14 ans, en plus de porter un casque et de ne pas transporter de passager. Pour le non-port du casque ca peut résulter en un constat de 200$.
Les statistiques au Québec vont dans le sens de l'accroissement de ces adeptes: pour les années 2023 et 2024, par plus de 120 collisions causant des blessures, dont trois mortelles et 11 blessés graves. 60% des personnes interceptés ne portaient pas de casques.
À Montréal, en un an seulement on a recensé 525 constats d’infraction en un an: les policiers ont constaté plusieurs infractions, dont les trois principales étaient le non-respect du port du casque, le fait d'avoir brûlé un feu rouge et celui d'avoir circulé sur le trottoir avec
Pour Sherbrooke, en intégrant les collisions avec les vélos, l'an dernier il y a eu 4 collisions entre usagers et auto.
Le nombre d'adeptes grandit, à Sherbrooke on a en tête le décès d'un homme de 54 ans sur la rue de la Burlington en septembre 2024,survenu de nuit alors qu'il a été victime d'une mauvaise chute.
Souvent, les usagers se promènent en écoutant de la musique, en ne traversant pas au bon endroit ou en circulant au centre le chaussée.
L’augmentation des utilisateurs a ainsi conduit les autorités à intervenir de manière proactive. Les corps policiers ont lancé une Opération nationale concertée (ONC) pour promouvoir le partage sécuritaire de la route et ont diffusé des capsules de prévention, notamment sur les réseaux sociaux comme Facebook, pour sensibiliser le public.
Vers une harmonisation des règles et de la sécurité
L’introduction de systèmes comme Bixi à Sherbrooke cet été témoigne de l’augmentation de l’utilisation des vélos électriques et des véhicules similaires dans la région. Selon François Gauthier-Latendresse, capitaine au Service de police de Sherbrooke, l’arrêté ministériel provincial a permis de clarifier les types de véhicules autorisés sur les voies publiques, mais certaines incohérences persistent à l’échelle municipale.
Les motocyclettes, scooters et autres vélomoteurs qui ne sont pas conformes aux normes de sécurité sont maintenant interdits au Québec, a annoncé la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Selon le site de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ), pour avoir le droit de conduire un vélo électrique, il faut être âgé de 18 ans ou plus.
En ce qui concerne les vélos électriques, il est désormais nécessaire d’être âgé de 18 ans ou plus pour les conduire, avec l’obligation de porter un casque et de respecter certaines limitations de vitesse et de puissance. Ces ajustements visent à offrir une meilleure sécurité tout en répondant aux défis imposés par cette nouvelle forme de mobilité.
Pour être autorisé sur les pistes cyclables, le vélo électrique ne doit pas avoir une puissance dépassant 500 W et sa vitesse ne peut dépasser 32 km/h.
Les autorités municipales, ainsi que les forces de l’ordre, sont conscientes de la nécessité d’une meilleure communication pour s'assurer que tous les usagers soient bien informés de leurs responsabilités. L’objectif est de garantir une cohabitation harmonieuse sur la route, tout en minimisant les risques d’accidents, qui augmentent proportionnellement à l’adoption de ces véhicules électriques.
En conclusion, bien que ces nouveaux moyens de transport apportent de nombreuses solutions en matière de mobilité durable, leur sécurité nécessite une vigilance continue et une réglementation en constante évolution pour répondre aux défis de cette révolution du transport urbain.
Écoutez le dossier de Jean-François Desaulniers