Les conservateurs de l’Alberta ont plusieurs d’être déçus à la suite de l’élection fédérale de lundi.
Il y a la victoire des libéraux de Mark Carney et la défaite du chef Pierre Poilievre dans sa circonscription.
C’est le constat que dresse Frédéric Boily, spécialiste de la politique canadienne et québécoise à l'Université d'Alberta.
Invité lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui, M. Boily a abordé également le sentiment croissant d'autonomie en Alberta et en Saskatchewan en raison des résultats électoraux.
Il envisage une augmentation de l'insatisfaction régionale.
«Il y a beaucoup de conservateurs et d'électeurs albertains qui ne font pas confiance à Mark Carney, quand il parle de développer le Canada comme étant une superpuissance énergétique. Mais en même temps, il parle de superpuissance énergétique avec de l'énergie propre. Est-ce qu'il est vraiment sérieux pour la construction d'infrastructures de transport d'énergie? Donc, il y a beaucoup d'inquiétude du côté albertain et on pourrait dire que c'est la même chose du côté de la Saskatchewan, qui est restée elle aussi du côté des conservateurs, malgré une grande circonscription dans le Nord qui est aux mains des libéraux.»
Frédéric Boily mentionne aussi les défis d'unité nationale que M. Carney doit affronter, ainsi que la frustration générale dans l'ouest du Canada, notamment chez les électeurs néo-démocrates.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Steve Roy.
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