En ce Mois de l'audition, l'Ordre des audioprothésistes du Québec appelle le gouvernement à moderniser les critères d'admissibilité au Programme d'aides auditives de la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ).
On doit garantir un accès plus équitable aux prothèses et ainsi permettre à chaque personne malentendante d'être appareillée à la hauteur de ses besoins.
Une étude indépendante commandée par l'Ordre vient démontrer clairement que l'investissement en santé auditive améliore significativement la qualité de vie, tout en étant économiquement intelligent, indique le président David Gélinas.
Chaque dollar investi dans une couverture publique élargie générerait jusqu'à 8,90 $ en bénéfices nets pour le gouvernement sur un horizon de cinq ans, dit-il.
Il y a urgence d'agir, car près de 70 % des personnes malentendantes ne sont pas équipées de prothèses auditives.
«De plus en plus, on parle du lien entre l'audition et la cognition. Ce qu'on sait, c'est que la perte d'audition, c'est le facteur modifiable de risque de démence numéro un. Évidemment, il y a plusieurs facteurs de risque pour la démence, mais dans ceux sur lesquels on a un contrôle, la perte auditive, c'en est un.»
M. Gélinas appelle à une sensibilisation accrue pour encourager l'évaluation et l'utilisation des prothèses auditives.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.