Malgré les souvenirs récents de pénurie de main-d’œuvre, les étudiants canadiens font face à un marché du travail estival beaucoup plus difficile qu’avant. En 2024, le taux de chômage chez les 15 à 24 ans qui retournent aux études atteint 20%, l’un des plus hauts enregistrés depuis des décennies.
Pourquoi une telle situation? Une combinaison de facteurs : une économie plus fragile, une baisse de la création d’emplois dans le secteur privé, une hausse de la population active (notamment liée à l’immigration temporaire), l’automatisation de certains postes d’entrée, et la réticence de plusieurs employeurs à embaucher pour quelques mois seulement.
Ce ralentissement a des effets directs : pour bien des jeunes, c’est une perte d’expérience professionnelle précieuse et de revenus. À long terme, cela pourrait nuire à leur intégration au marché du travail. Toutefois, certains experts, comme Annie Boilard du réseau Annie RH, notent que ce contexte pourrait aussi inciter plus d’étudiants à poursuivre leurs études plus longtemps — un gain potentiel pour leur avenir professionnel et l’économie.
Mais à court terme, l’été risque d’être long pour plusieurs jeunes qui peinent à décrocher leur premier emploi.