Alors que la grogne monte dans le milieu de l’éducation à la suite des compressions imposées par Québec, le Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (SEE-CSQ) dénonce la situation, mais ne va pas jusqu’à demander la démission du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, contrairement à d’autres organisations syndicales.
Le président du syndicat, David Raymond, juge que le problème dépasse la personne du ministre et reflète plutôt une volonté politique plus large. «Je pense sincèrement que le remplacement d'un ministre de l'Éducation par un autre qui va suivre la ligne du parti, je ne suis pas sûr que ça va apporter quoi que ce soit à la situation actuelle», affirme-t-il.
Plus de 40 millions de compressions en Estrie
La décision du gouvernement Legault de limiter la croissance des dépenses en éducation à 2,2% pour l’année 2025-2026 oblige les centres de services scolaires de l’Estrie à absorber des coupures totalisant plus de 40 millions de dollars. Les impacts se feront particulièrement sentir dans les services de soutien aux élèves, l’entretien des bâtiments et les services spécialisés comme la francisation.
«L’an dernier, on a coupé 400 millions au Québec, dont la fermeture de 23 groupes en francisation à Saint-Michel. Et là, en Estrie seulement, on parle encore de plus de 40 millions. Ce sont des décisions qui affectent directement les services aux élèves», déplore M. Raymond.
Écoutez l'entrevue accordée aux animateurs Marc Toussaint et Valérie St-Jean.