L’exclusion de François Bonnardel du conseil des ministres marque une véritable rupture au sein de la Coalition avenir Québec. Ancien de l’ADQ et pilier de la CAQ depuis sa fondation, Bonnardel était l’un des alliés les plus fidèles de François Legault. «C’est un geste qui va laisser des traces», a analysé le chroniqueur Philippe Léger au micro de Jean-Sébastien aujourd’hui.
La décision s’inscrit dans le contexte du fiasco entourant la plateforme SAAQclic. Selon Léger, le premier ministre voulait démontrer de l’imputabilité, et il fallait une victime politique. «Il devait y en avoir une. Ce sera Bonnardel», a-t-il tranché, évoquant aussi une possible réduction de responsabilités pour Geneviève Guilbault.
Malgré son départ du cabinet, Bonnardel affirme vouloir poursuivre son mandat comme député de Granby jusqu’en 2026.
Cette décision survient alors que la CAQ est en forte chute dans les sondages, tombant à 11% d’intentions de vote selon Palace Data, derrière le PQ, les libéraux et même les conservateurs d’Éric Duhaime. Une situation qui alimente les remises en question au sein du parti. «Ce n’est pas exclu qu’en 2026, il ne reste plus de députés caquistes à l’Assemblée nationale», a souligné Philippe Léger.
Alors que François Legault s’accroche au pouvoir et promet un remaniement, les rumeurs d’un leadership contesté commencent à circuler. «La prochaine étape, ce sera de voir si quelqu’un à la CAQ osera contester le chef», conclut le chroniqueur Philippe Léger.
Écoutez la chronique de Philippe Léger tous les matins à 6h30.