Malgré un besoin criant de personnel infirmier dans le réseau de la santé, plusieurs infirmières praticiennes spécialisées (IPS) nouvellement diplômées se retrouvent cet automne sans emploi. Certaines d’entre elles craignent même devoir rembourser la bourse de 60000$ reçue dans le cadre de leur formation.
Selon l’Association des infirmières praticiennes spécialisées du Québec (AIPSQ), des modifications récentes à la répartition des postes dans les CISSS et CIUSSS ont entraîné l’annulation de promesses d’embauche, laissant plusieurs finissantes sans affectation. «On parle ici de personnes hautement formées, capables de poser des diagnostics, prescrire des médicaments et désengorger le système», rappelle Isabelle Levasseur, vice-présidente stratégie politique de l’AIPSQ.
Les nouveaux postes, redistribués dans d’autres régions, arrivent trop tard pour permettre une planification adéquate, d’autant plus que plusieurs IPS ont une famille et ne peuvent pas se relocaliser à la dernière minute. L’Association demande au gouvernement de maintenir les cibles de recrutement prévues pour l’année en cours afin de faciliter une transition stable et cohérente.
Alors que les IPS représentent une solution concrète pour améliorer l’accès aux soins, la gestion actuelle de leur intégration soulève de sérieuses questions.
Écoutez l'entrevue avec l'animateur Steve Roy