Le fils autiste du Sherbrookois Nicolas Pépin a subi confinement, isolement et automutilation faute d’adaptation des services dans une résidence à assistance continue (RAC) de Sherbrooke.
Dans un article de La Tribune, M. Pépin critique le CIUSSS de l’Estrie- CHUS pour le manque d’imputabilité, la lenteur des interventions (six mois pour un transfert) et l’omerta du système.
Sur les ondes du 107,7 Estrie, il a souligné l’inefficacité des recours internes comme la commissaire aux plaintes.
«Un jour, je vais chercher mon fils en décembre pour aller faire une activité. Je tombe sur le visage tuméfié. Mon fils était défiguré. Il se donnait des coups sur le mur.»
Son fils s’exprime difficilement de façon verbale.
Nicolas Pépin appelle à une meilleure prise en charge et à la responsabilisation des institutions.
«C'est très difficile de répondre aux besoins d'enfants ou d'adultes ou de jeunes adultes sont aux prises avec des problèmes très variés parce que chacun, chaque autiste a sa réalité», dit-il.
Complètement inacceptable
Invitée à réagir, Julie Pearson, directrice adjointe des programmes de déficience au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, a déploré le traitement reçu.
«Le cas présenté est complètement inacceptable. Cette situation ne peut avoir lieu dans nos installations.»
Les services devront être améliorés et ajustés, dit Mme Pearson. On doit aussi réduire les délais d’intervention.