Les paramédics de l’Estrie affiliés à la CSN sont toujours sans convention collective, deux ans après l’échéance de leur entente précédente. Malgré une demande de médiation déposée récemment, les négociations stagnent. Alors qu’une grève est en cours depuis des mois, les représentants syndicaux se réuniront ce mardi à Nicolet lors d’un congrès crucial pour décider des prochaines actions de mobilisation.
Au cœur des revendications : un rattrapage salarial de 17,4%, équivalent à ce qui a été accordé au reste du réseau public, le respect des horaires, la bonification du régime de retraite et la reconnaissance de leur profession. Toutefois, un point d’achoppement majeur demeure : le classement salarial, aussi appelé «rangement syndical». Le gouvernement propose une révision à la baisse qui, selon le président du Syndicat des paramédics de l’Estrie, Samuel Côté, ferait perdre environ 5 $ de l’heure aux travailleurs à la fin de la convention.
«Le gouvernement veut nous accorder 17,4%, mais avec le nouveau rangement, ce serait presque annulé. C’est inacceptable, surtout après des années d’inflation», explique M. Côté, qui dénonce un manque de volonté de négocier de bonne foi.
En parallèle, Québec annonçait en juin un investissement annuel de 35,8 millions de dollars pour améliorer la couverture ambulancière. Deux nouvelles ambulances ont été ajoutées à la flotte de Sherbrooke. Le gouvernement vise également à convertir des horaires de faction en horaires à l’heure, ajoutant ainsi 35000 heures de couverture de service à l’échelle provinciale.
Sur le terrain, les effets commencent à se faire sentir. «On remarque une amélioration, surtout en matière de temps de pause et de fin de quart respectée», confirme Samuel Côté. Mais il reste prudent: l’hiver, plus exigeant pour les paramédics, sera un véritable test.
On va surveiller au cours des prochains jours la négociation des paramédics de TASBI en Beauce et dans le secteur du Granit, leur convention est échue depuis peu.