L'accès à la propriété en Estrie s'amenuise depuis les dix dernières années et l'espoir est mince de revenir à une certaine abordabilité à moyen terme puisque les revenus des ménages font du surplace, selon l'Association des courtiers immobiliers du Québec.
Les revenus des ménages n’ont progressé que de 15 % à 25 %, après impôts et ajustés pour l’inflation tandis que les montants de mises de fonds augmentent.
En 2015, en Estrie, le prix moyen d'une résidence était de 200 000$ mais en 2025, il se trouve à 450 000$, au 8e rang des régions ou les maisons sont les plus chères.
La mise de fonds nécessaire moyenne a explosé par rapport à 2015 en Estrie: elle est passée à 9245$ à 22 500$ en 2025.
Lorsque les règles hypothécaires fédérales selon la fourchette de prix sont entrées en vigueur en 2016, environ 5 % des maisons unifamiliales au Québec se transigeaient à plus de 500 000 $. A ce jour, 40% des transactions en Estrie sont au-delà des 500 000$ nécessaires.
La moyenne de paiement hypothécaire mensuelle par rapport au revenu est passée de 15% en 2015 à plus de 29% en paiements, au sixième rang des régions administratives.
Selon David Bourgon, président de la Chambre immobilière du Centre-du-Québec-Estrie-Mauricie, l'augmentation fait partie d'un cycle qui survient aux 10 ans mais un couple doit maintenant commencer à économiser 5 ans à l'avance. Il recommande aussi d'envisager une copropriété plutôt que d'essuyer un refus hypothécaire à l'achat d'une maison.