L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) attribue la note «C» dans son évaluation annuelle qui dresse un état des lieux en ce qui concerne les mesures adoptées en 2025 pour répondre à la crise de l'habitation.
Il s’agit d’un recul par rapport à 2024 qui s'explique notamment par le fait que le gouvernement du Québec est resté muet sur plusieurs dossiers essentiels.
À titre d'exemple, il est inquiétant de constater que le déficit d'investissements dans les infrastructures en eau demeure l'angle mort de la crise. De plus, l'absence de plan clair pour accélérer les mises en chantier visant à atteindre l'objectif de 100 000 nouveaux logements par année d'ici 2035, est problématique, déplore Isabelle Demers, vice-présidente de l’APCHQ.
Ce recul est toutefois temporisé, notamment grâce à certaines mesures mises de l'avant par le gouvernement fédéral, lesquelles méritent d'être soulignées, dit-elle.
Mentionnons entre autres le déploiement de Maisons Canada et le remboursement de la taxe sur les produits et services (TPS) pour les premiers acheteurs, rétroactif au 20 mars 2025 grâce à un amendement proposé par l'APCHQ, souligne-t-on.
Les enjeux majeurs incluent le financement des infrastructures (47-49 milliards $ nécessaires au Québec), la rénovation du parc immobilier vétuste et la simplification de la réglementation.
«On a du gaspillage écoénergétique dans notre parc d'habitations qui gaspille de l'électricité. Il faut le rénover, le maintenir et faire en sorte que les gens puissent continuer à y vivre. Et ça, il n'y a pas de mesures structurantes là-dessus. On s'attend à ce qu'il y ait des mesures structurantes, autant au niveau fédéral que provincial que municipal.»