L’organisation environnementale américaine DUMP a sonné l’alarme en fin de semaine en faisant part d’un déversement de plus 9000 gallons de lixiviat dans le bassin versant du lac Memphrémagog.
Selon Robert Benoit, de l’organisme Memphrémagog Conservation, on est passé près «d’une méga catastrophe».
«Ce n'est pas la première fois. Je suis dans le dossier depuis sept ans. À ma connaissance, c'est la troisième fois qu'il y a des déversements. Il y a même eu un déversement où on n'avait pas été avisé», se souvient l’ancien député provincial.
«C'est le même fait qui avait appelé les Villes de Sherbrooke et de Magog pour leur dire qu'il y avait un déversement qui se produisait à New York. Vous savez, nous, on a des observateurs vigilants autour du lac. Cette fois-ci, on espère qu'on a été avisé. Ça sera aux Villes de répondre à cette question-là. Est-ce qu'ils ont été avisés? Moi, je n'ai pas la réponse.»
Le déversement a eu lieu dans la rivière Noire qui se jette dans le Memphrémagog, mais a pu être contrôlé rapidement, souligne-t-on.
L’événement s’est produit le 24 février, mais il n’a été signalé que le 1er mars, déplore M. Benoit. Le Memphrémagog sert de source d’eau potable pour des milliers d’Estriens.
Ce dernier aimerait voir les députés fédéraux et provinciaux se manifester plus ardemment dans ce dossier, pas se contenter de dire qu’ils suivent la situation de près.
«Moi, je suis la procession du père Noël de près tous les ans avec mes enfants. Mais je n'ai rien fait pour la parade», image-t-il, lors d’une entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
«Un ministre disant: "Nous suivons de très près la situation". Nous, on s'attend plus que ça.»