Christine Labrie, députée solidaire de Sherbrooke, veut dissiper toute ambiguïté concernant son avenir politique.
Lors d’une entrevue sur les ondes du 107,7 Estrie lundi midi, elle a exprimé son intention de terminer son mandat malgré les incertitudes, soulignant qu'elle ne peut s'engager fermement en raison de l'imprévisibilité de la vie et de la santé.
«C'est mon intention de finir mon mandat. Ce que j'ai dit, qui a été interprété de toutes sortes de manières la semaine dernière, c'est que je ne me sentais pas capable de m'y engager. Même si je suis en excellente santé en ce moment, que mon équilibre avec ma vie personnelle va bien, je ne peux pas présumer que ça va rester le cas», explique-t-elle.
«J'ai vu tellement de gens autour de moi. Donc je ne peux pas prendre un engagement. C'est mon éthique personnelle. Je ne prends pas un engagement que je ne me sens pas capable de respecter.»
Vendredi dernier, lors d’un point de presse, Mme Labrie n’avait pas pris d’engagement ferme de terminer son mandat, sauf celui de co-porte-parole féminine de Québec solidaire, poste qu’elle occupe depuis quelques semaines.
«Quand j'ai décidé de me présenter en 2022, c'est parce que je me sentais capable de refaire un mandat au complet», insiste-t-elle au micro de Midi Actualité.
Mme Labrie a également abordé le débat interne actif au sein de Québec solidaire, où des lettres ouvertes reflètent des visions différentes sur le pragmatisme et la direction du parti.
Gabriel Nadeau-Dubois
La députée Labrie a confirmé son soutien à Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire. «Il y a un débat très actif qui est en cours», affirme-t-elle.
«Effectivement, Gabriel avait lancé cet appel au débat dans les derniers jours et beaucoup de gens ont décidé d'y répondre.»
Protection de la jeunesse
Invitée à commenter la situation au centre jeunesse Val-du-Lac et la réforme du système de protection de la jeunesse, Christine Labrie est d’avis qu’une réforme s’impose.
La protection de la jeunesse est perdue au sein du grand réseau de la santé et des services sociaux, dit-elle.
«Tout ce qui concerne la protection de la jeunesse a passé un peu à la trappe, un peu en dernier au niveau des ressources qui leur sont attribuées», lance-t-elle.
«Je pense effectivement que c'est un problème, la façon dont ça se passe actuellement. La question se pose à savoir si c'est vraiment adéquat de garder ça au sein du réseau de la santé et des services sociaux. Moi, j'entends beaucoup d'acteurs soulever la question également.»
Écoutez l'entrevue accordée à Martin Pelletier.
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