Le lock-out est levé chez les Autobus des Cantons, mais les parents devront encore se trouver un plan B pour transporter les jeunes à l’école.
L'employeur en a fait l'annonce dimanche matin. Cette décision a pour objectif de poursuivre les négociations dans un contexte favorable, indique-t-on.
Même si le lock-out est levé, le conflit se poursuit puisque les syndiqués poursuivent la grève générale illimitée déclenchée il y a plus d'une semaine.
Un conciliateur est maintenant dans le dossier afin de dénouer l'impasse entre les parties.
La rentré pour les écoles du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke est prévue pour mardi.
Une tactique
Pour Josée Dubé, vice-présidente à la Fédération des employés du secteur public à la CSN, la décision d'Autobus des Cantons est une tactique pour éviter les conséquences et maintenir une bonne image.
«Ils veulent spinner qu'ils ont levé le lock-out et faire bonne figure. Mais la vraie raison, elle n’est pas là. C'était prévu en mettant les gens en lock-out le 21 juin. Ils ne manquent pas de respecter leur contrat, bien évidemment, mais ça privait les gens de leur chômage», se souvient-elle.
«Mais ils ne pouvaient pas s'imaginer lever le lock-out le 26 août et que les gens rentrent au travail le 27 août comme si rien n'était. Donc, on a la grève pour qu'il n'y ait pas de vide entre les deux. Mais lui, quand il lève le lock-out, il pense qu'il va faire figure de bon garçon. C'est tout simplement ça.»
Mme Dubé souligne que les chauffeurs se battent pour de meilleures conditions salariales et que le lock-out a privé les employés de leur chômage durant l'été.
Fonds de défense
Le Fonds de défense professionnelle de la CSN a pu aider les syndiqués durant l'été. «On ne peut pas être sur une ligne de piquetage et faire des actions tout l'été sans aide», dit-elle, lors d’une interview accordée à Jean-Sébastien Hammal.
Elle mentionne également que les négociations avec d'autres transporteurs ont réussi, contrairement à celles avec Sogesco, propriétaire d’Autobus des Cantons. Selon elle, le gouvernement ne prend pas de mesures pour résoudre le conflit.
La direction de l’entreprise n'accorde aucune entrevue sur les négociations actuelles, a-t-on précisé.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.