Une onde de choc a balayé le Cégep de Sherbrooke avec l'annonce de baisse des dépenses destinées à la rénovation et aux agrandissements des bâtiments.
Le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec demande aux établissements de réduire les budgets d'investissement qui avaient été approuvés par leur conseil d’administration au cours des derniers mois pour l'exercice financier 2024-2025.
Le budget consacré à l'entretien des bâtiments est amputé de plus de 50 %. Plusieurs projets de rénovation devront être retardés.
Le président du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, Mathieu Poulin-Lamarre, se désole de cette nouvelle.
«On aurait attendu plutôt un réinvestissement. On sait que deux tiers des cégeps sont vétustes, selon le rapport du Vérificateur général du Québec», dit-il.
«La Fédération des cégeps disait qu'on était en manque d'à peu près sept cégeps. Donc, on a besoin de construire des locaux pour pouvoir accueillir l'augmentation de la population étudiante. Là, on va faire exactement l'inverse dans les prochaines années.»
Jusqu’à 22h
La pénurie de locaux et l’augmentation de la population étudiante forcent la tenue de cours à des heures tardives, ce qui complique la logistique pour plusieurs étudiants, notamment en termes de transport et de stationnement, ajoute M. Poulin-Lamarre, invité à commenter lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
Des cours se terminent à 22h, ce qui est incompatible avec l’horaire des étudiants qui sont de retour en classe pour 8h30 le lendemain matin, observe-t-il.
«Ce ne sont pas tous les étudiants qui habitent à Sherbrooke. Il y en a plusieurs qui viennent de municipalités à plusieurs kilomètres. Côté transport, c'est une autre gymnastique à gérer. On revient au cégep le lendemain matin. Il faut arriver toujours d'avance aussi pour avoir de la place dans le stationnement», mentionne le syndicaliste.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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