Catherine Guérin a pris la décision d’avoir recours à l’aide médicale à mourir. L’annonce du gouvernement provincial de permettre l'aide médicale à mourir anticipée au Québec cet automne n’a pas modifié sa décision.
Ayant pesé «les pour et les contres», la femme de 44 ans atteinte du cholestéatome, une maladie rare qui est en fait une tumeur bénigne de l'oreille interne, a refusé de passer sur la table d’opération, son état étant trop avancé pour espérer un changement de situation.
Sa qualité de vie s’est trop détériorée, dit-elle.
La nouvelle disposition de la loi sur l'aide médicale à mourir au Québec, qui prendra effet le 30 octobre, n’a pas eu d’impact sur sa décision de ne pas subir une opération.
Parkinson
Mais elle pourrait ouvrir une porte pour l’un de ses proches, son père souffrant de la maladie dégénérative du Parkinson.
Lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui, Mme Guérin explique que la loi permettra à son père de demander l'aide médicale à mourir de manière anticipée avec le consentement de deux personnes proches.
«Mon cas personnel est trop avancé pour que je choisisse l'opération. Par contre, j'ai mon père qui est atteint depuis plusieurs années d'une maladie dégénérative, le Parkinson. Puis pour lui, ça change beaucoup. Parce que c'était inquiétant pour lui, pour ma mère, pour les proches», mentionne-t-elle.
«Le Parkinson, c'est une maladie qui amène beaucoup de perte de qualité de vie à court, moyen terme, long terme. C'est inquiétant pour ma mère de voir le moment où elle allait le placer, le moment où il allait vraiment cognitivement dépérir. Donc maintenant, ce qu'il va pouvoir faire, c'est demander qu'à un certain stade de douleur ou de perte de qualité de vie, qu'il puisse recevoir l'aide médicale à mourir à ce moment-là. Donc, il va le demander avec anticipation.»
Mme Guérin rappelle l'importance de discuter ouvertement de ces décisions difficiles avec empathie et compréhension avec nos proches.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.