Les sociétés de transport du Québec, dont la Société de transport de Sherbrooke (STS), demandent au gouvernement du Québec de revoir les cibles d'électrification des autobus d'ici 2030 et de réviser ses programmes de financement.
Le gouvernement du Québec, dans son Plan pour une économie verte de 2020, s'est fixé comme objectif que 55 % du parc d'autobus urbains soit électrique d'ici 2030.
L'absence de flexibilité dans les programmes de financement d'autobus hybride, les retards dans la planification des infrastructures de recharge font en sorte que seulement 43 % du parc pourrait être électrifié d'ici 2030.
C'est sans compter de nombreux projets d'infrastructures de transport en suspens dans le Plan québécois des infrastructures, sans échéancier ni financement pour les sociétés.
Selon la présidente de la STS, Laure Letarte-Lavoie, l'objectif de 55% d'autobus électrifiés d'ici 2030 est difficilement atteignable. Elle a exprimé des préoccupations concernant le manque de subventions gouvernementales pour les infrastructures nécessaires, telles que les stations de recharge.
«On est solidaires, les sociétés de transport, dans cette situation-là. Et on demande au gouvernement de revoir cette stratégie-là, parce qu'au bout de la ligne, ce qu'on veut, c'est protéger le service. La pire chose qui pourrait arriver, c'est d'avoir de recevoir des autobus électriques qu'on ne pourra pas utiliser parce qu'il n'y aurait pas d'infrastructures de recharge.»
Sherbrooke, en particulier, a commandé des autobus électriques, mais fait face à des retards dans la confirmation des subventions pour l'infrastructure de recharge.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.
Source: Archives
Laure Letarte-Lavoie