La moitié de la population du Québec n'a pas accès à un service de premiers répondants, et 45 % des interventions très urgentes des ambulanciers auprès de cette population ont un temps de réponse de plus de 10 minutes.
Or, il est démontré qu'une réponse rapide aux appels très urgents permet de diminuer les décès et de réduire la période et les dépenses d'hospitalisation, ainsi que des risques de séquelles à long terme. Des études scientifiques démontrent que dans le cas d'un arrêt cardiorespiratoire, les chances de survie sont presque nulles après 10 minutes.
C’est le constat que dresse le vérificateur général par intérim, Alain Fortin.
En Estrie, moins du quart des municipalités ne seraient pas desservies par ces répondants, issus des services incendie notamment à Magog et Sherbrooke
Le temps de réponse dans ces secteurs est préoccupant selon lui: 45 % des transports ambulanciers arrivent plus de 10 minutes après un appel « très urgent », dont 17 % entre 15 et 30 minutes.
Des gains ont été faits en termes de temps de réponse, mais il manque toujours trois ambulances sur le territoire du CIUSSS de l'Estrie - CHUS pour répondre optimalement à la demande, selon Pierre-Albert Coubat, directeur général Coopérative des travailleurs d'Ambulance de l'Estrie.
«Je pense que le Vérificateur général pointe un certain nombre de pistes. Les constats, les recommandations faites par le véhicule, par ses équipes me paraissent tous profondément justes et excellents. Mais ce qui est encourageant pour la population québécoise, c'est qu'on est déjà en action et on s'enligne vers des résultats sur tous les éléments qui sont soulevés par le vécu. Et on avance ensemble là dessus. Le gouvernement du Québec et les coopératives qui s'occupent de la répartition et la gestion des appels.»