Du personnel de la prison Talbot de Sherbrooke a mis la main dans les derniers jours sur un colis contenant 51 000 $ de marchandises de contrebande.
Parmi les objets interceptés dans le colis, à l'extérieur des murs de la prison, on retrouve du tabac, des stupéfiants, des téléphones cellulaires et divers accessoires.
Malgré une série de mesures technologiques mise en place pour lutter contre la livraison de contrebande par drone, le problème demeure.
Invité à commenter, Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, a déploré la persistance du problème des introductions de contrebande dans les prisons québécoises, malgré les saisies fréquentes.
M. Lavoie a mentionné le besoin d'améliorer les outils technologiques et de renforcer les ressources humaines pour lutter contre ce fléau.
«On voit dans certains établissements deux, trois, quatre livraisons de drones par jour qui amènent du tabac, des cellulaires, des outils. On a vu des couteaux rentrer de l'extérieur dans les livraisons. Ça devient préoccupant d'un côté. Oui, il y a plusieurs opérations de fouilles. On a vu des opérations avec des maîtres-chiens. Je pense que le service correctionnel doit évoluer. Le service correctionnel, pendant des années a stagné dans son évolution en se disant la réinsertion, c'est juste ça qu'on regarde bien là, aujourd'hui.»
Il a également évoqué un changement de culture nécessaire au sein des services correctionnels pour mieux gérer la dangerosité croissante de la population carcérale.