Trois mois après l'entrée en vigueur de la loi 83, les chiffres montrent que plus de 560 médecins ont quitté le système public pour le privé cette année.
La loi avait pour but de limiter l'exode des médecins vers le privé, rappelons-le.
Le Dr Benoît Heppell, médecin de famille à Sherbrooke, explique que malgré les restrictions de Santé Québec, de nombreux médecins optent pour des services non couverts par le régime public, comme l'esthétique qui n'est pas régulée par la loi.
«Rien ne m'interdit de partir au privé, même dans les cinq premières années, pour aller faire de la médecine qui n'est pas assurée au sens de la loi sur l'assurance maladie. Exemple de l'esthétique, faire du botox, faire du fluff, faire de la transplantation capillaire, faire de toutes ces affaires-là qui se font.»
Dr Heppell souligne également une tendance croissante parmi les jeunes médecins à envisager des carrières hors Québec en raison des contraintes imposées.