Les agents de bord d'Air Canada maintiennent aujourd'hui leur refus de retourner au travail.
En grève depuis samedi, le syndicat a décidé d'ignorer la décision d'Ottawa qui a ordonné la reprise des activités dimanche.
Devant ce refus, Air Canada n'a eu d'autre choix que de repousser son plan de reprise de vols, plongeant de nombreux voyageurs dans l'incertitude.
En entrevue, l'ancien vice-président de la CSN, Jean Lacharité, défend le point de vue des agents de bord.
« On sort d'une convention collective de dix ans où les augmentations de salaire n'ont même pas suivi l'inflation. Donc il y a eu appauvrissement des agents de bord pendant ces dix années-là. Il faut rappeler que l'élément majeur, je pense. C'est que les agents de bord ne sont pas payés pour le travail qu'ils effectuent au sol, c'est-à-dire l'enregistrement des passagers des bagages. Et quand ils sont dans l'avion, tant que l'avion n'est pas en mouvement, ils ne sont pas rémunérés, ce qui donne en moyenne 35 heures de travail pas payé par mois. »
Les agents de bord syndiqués s'exposent quant à eux à des amendes de 1 000$ par jour s'ils refusent de retourner travailler. Le syndicat, lui, s'expose à une amende quotidienne de 100 000$.