L’exode des médecins du Québec, notamment vers l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et l’Europe, n’est plus une menace. C’est une réalité.
Selon le Dr Benoît Heppell, médecin de famille au CIUSSS de l’Estrie - CHUS, l’exode en Estrie est bel et bien commencé.
La situation est aggravée par la loi spéciale récente et les négociations avec le gouvernement du Québec.
La moitié des omnipraticiens
En Estrie, un sondage révèle que plus de la moitié des omnipraticiens envisagent de quitter le Québec ou de modifier leur pratique, menaçant l’accès aux soins pour des milliers de patients, déplore le Dr Heppell, invité à intervenir lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
«On a 150 réponses sur à peu près 400 médecins. Les chiffres finaux viendront dans les prochains jours. Plus de la moitié nous disent qu'ils envisagent un changement à leur pratique médicale. Des gens sont déjà en train de magasiner ailleurs, qu’ils ont fait des démarches dans d'autres provinces, certains jusqu'en Colombie-Britannique.»
Il critique le modèle hybride actuel entre travailleur autonome et employé, soulignant la démotivation croissante et l’impact négatif sur le système de santé.
Écoutez l'entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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