Deux résidents temporaires au Québec depuis 2015 font face à l’incertitude liée à l’immigration provinciale.
Marwan Besrour, chargé de cours à l’UdeS, et sa conjointe, employée à la STS, sont incapables d’obtenir leur statut de citoyen canadien.
Malgré leur contribution économique et sociale, leur accès à la résidence permanente via le programme de sélection des travailleurs qualifiés reste flou. La situation est accentuée par des critères de sélection et des tirages peu transparents, et une absence de clause grand-père.
«Je suis venu au Québec en 2015, à la fin de mon baccalauréat en génie électrique à l'École nationale d'ingénieurs de Tunis. J'avais gagné une bourse pour faire des études supérieures en France, en Allemagne, puis au Canada. J'ai choisi le Canada parce que mon mentor était professeur ici. Quand je suis venu, j'ai fait ma maîtrise à l'Université Laval, puis, pour mon doctorat, j'ai choisi de venir à l'Université de Sherbrooke. Donc ça fait quand même en ce moment, ça fait dix ans que je suis au Canada. Puis ma conjointe est arrivée en 2021 pour faire son doctorat. Elle a dû interrompre ses études, puis elle est allée travailler à la Société de transport de Sherbrooke.»