Le couperet tombera à la mi-mai sur les équipes sherbrookoises du réseau TVA qui doit procéder à une importante restructuration.
Une cinquantaine de personnes de la station de la rue King Ouest perdront leur emploi le 17 mai prochain, appris le 107,7 Estrie.
Le vice-président du syndicat pour TVA Sherbrooke, Guy Brouillette, a confirmé la nouvelle, lors de l’émission Midi Actualité.
«49 membres artisans de la télévision à Sherbrooke qui vont, dans une première vague, perdre leur emploi le 17 mai. Il y en a deux autres qui vont perdre leur emploi plus tard», souvient-il.
Au début du mois de novembre, on avait appris que le Groupe TVA devait supprimer 547 emplois.
«Il y a pour l’employeur une idée de vouloir mettre en place une nouvelle structure de production qui fait que des bulletins de nouvelles seraient produits à partir de Québec. C’est malheureux parce que là, toutes les régions du Québec perdent leur identité régionale», déplore-t-il.
«Nous avons une excellente lectrice de nouvelles en Mélissa Fauteux. Les gens se reconnaissent dans son travail. C'est l'image de TVA à Sherbrooke.Même chose pour Trois-Rivières, même chose pour Rimouski. Moi, ça ne me rentre pas dans la tête de perdre notre identité comme ça, au profit de quelqu'un qui va être à Québec et qui va enfiler des nouvelles lunettes derrière l'autre et qui va envoyer un fichier et qui va être diffusé dans notre région. Moralement, j'ai de la difficulté à vivre avec ça.»
La force des régions
M. Brouillette fait remarquer que le réseau TVA s'est construit sur des décennies en misant sur la force de ces régions. «On peut bien dire qu'il va rester quatre journalistes, deux caméramans, dont deux journalistes avec des caméras sur l'épaule. C’est une façon de travailler qui a été maintes fois essayée par beaucoup de réseaux de télévision. Et ça, jamais, ça n'a jamais duré», soutient-il.
«C'est sûr que la fierté des artisans va faire qu'ils vont continuer de couvrir l'actualité au meilleur de leurs capacités, comme ils l'ont toujours fait. Des artisans, des journalistes, des gens très intègres, fiers de leur travail. On est en conciliation actuellement avec l'employeur pour parler du processus de conciliation. On se parle.»