Raïs Kibonge, le nouveau président du conseil municipal de Sherbrooke, se fera un «point d’honneur» de rester neutre lors des débats entre élus.
Celui qui succédera à Danielle Berthold souhaite favoriser les échanges lors des séances à l’hôtel de ville.
Le membre de Sherbrooke Citoyen souligne la solidité de la démocratie à Sherbrooke et l'indépendance du conseil municipal, malgré les craintes exprimées par Mme Berthold, qui disait avoir «peur à sa démocratie».
«En tant qu'élu, je sais qu'on peut être très passionné et parfois on peut se laisser emporter. Mais il faut savoir que le Québec, c'est une des plus vieilles démocraties de la planète. On est solide, on a des processus, des institutions qui sont là pour protéger la démocratie. Le conseil municipal est l'instance suprême à la Ville de Sherbrooke. Il est majoritairement indépendant», a argumenté M. Kibonge au micro du 107,7 Estrie mardi matin.
«Peu importe ce qui vient de la mairie, ça peut être renversé par le conseil municipal. Donc, je pense que la démocratie à Sherbrooke est solide et qu'on n'a pas de crainte à avoir.»
Le conseiller du district du Lac-des-Nations répondait aux appréhensions formulées lundi par Danielle Berthold qui a perdu son rôle de présidente du conseil municipal, une semaine après avoir démissionné du comité exécutif. Elle s’inquiétait de voir Sherbrooke Citoyen dominer tous ces postes dorénavant.
«15 têtes fortes»
Raïs Kibonge envisage les défis à venir, notamment la gestion des personnalités fortes au conseil et l'approche des élections dans 19 mois, avec optimisme et la volonté de trouver un consensus pour faire avancer la ville.
Mme Berthold disait souhaiter que son successeur fasse preuve de neutralité.
«Ça va être un point d'honneur que je vais me faire non seulement être neutre, mais essayer justement de donner la parole à tout le monde, de canaliser les débats», promet-il.
«Parce que c'est ça l'enjeu. On a 15 têtes fortes qui se sont fait élire par leurs citoyens et qui veulent faire un changement dans la société.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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