Plus de deux mois après l’accident du camion qui a heurté l’immeuble de son appartement, Nadia Curadeau n’a pas retrouvé son logis.
Le 15 février dernier, un camion semi-remorque s’était encastré dans un bâtiment de la rue Galt Ouest. Il est toujours placardé.
«C’est long deux mois. Et il ne se passe rien. On essaie de communiquer avec le propriétaire, mais on n’a pas de nouvelle», a indiqué Mme Curadeau vendredi midi sur les ondes du 107,7 Estrie.
«On a envoyé une mise en demeure et on n’a pas eu de nouvelles non plus. On va réclamer les frais de nos biens. L’immeuble a été contaminé au diésel. Tous nos biens sont contaminés. C’est perte totale.»
Personne des locataires résidentiels de l’immeuble n’a pu revenir dans son logement, ajoute-t-elle. Le propriétaire a même tenté de louer le local commercial au rez-de-chaussée pendant ce temps, déplore-t-elle.
Si le bâtiment avait été décontaminé rapidement, les vapeurs de diésel n’auraient pas endommagé les meubles, insiste-t-elle.
«On veut poursuivre le propriétaire pour négligence, car il ne fait rien», lance-t-elle.
«L’évaluateur de notre assurance nous a dit que tout était contaminé. C’est une perte totale pour tout le monde.»
Augmentation de 26 %
Pour ajouter au malheur, Nadia Curadeau a reçu son avis de renouvellement de bail… avec une augmentation du loyer de 26 %.
Elle loue actuellement une maison inoccupée d’un ami. Elle ne cherche pas un nouveau logement pour le 1er juillet.
«On refuse l’augmentation. Et on veut réintégrer notre logement», dit-elle. Je ne magasine pas un nouveau logement. Ce qu’il y a sur le marché, ça ne nous convient pas.»
«Il y a des frais à tout cela. On a perdu des journées de travail. 400 $ par mois, plus le montant des assurances!»
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.