La campagne «Vise 40» visant à faire ralentir la circulation dans les rues résidentielles de Sherbrooke porte ses fruits, mais l’effet s’estompe avec le temps.
C’est ce que constate la conseillère Catherine Boileau, présidente de la commission de la sécurité à la Ville de Sherbrooke.
«C'est sûr qu'il y a l'effet de nouveauté, quand on a changé notre visuel, par exemple, pour la campagne Vise 40. Les couleurs étaient frappantes, note l’élue du secteur Brompton. Les gens ralentissent, regardent ce qui est écrit.»
«On finit par s'habituer à les voir dans le décor. Les premières années, ça fonctionne, puis après ça, on voit que l'efficacité diminue.»
La campagne de sensibilisation pour le respect du 40 kilomètres/heure dans les rues résidentielles a été lancée il y a un an à Sherbrooke, avec des affiches plus visibles sur 75 sites jugés problématiques, rappelons-le.
Des requêtes
Mais comment faire pour se renouveler et créer un effet de nouveauté pour provoquer des réactions? Il est possible de faire une requête à la Ville si on juge que la vitesse est trop élevée dans sa rue, ajoute-t-elle.
«On va mesurer le nombre de voitures qui passent, la vitesse qui est affichée. Puis on déploie certaines mesures. Si ça peut aller avec de l'affichage jusqu'à faire une intervention un peu plus grande, par exemple rétrécir la rue», dit-elle.
«Il y a vraiment une panoplie de mesures qu'on peut utiliser. À la fin de l'été, par exemple, on a juste mis de l'affichage, des bornes, les pancartes Vise 40 à la fin de l'été, on va mesurer pour vérifier si la campagne a eu un effet. »
En général, les résultats sont positifs. Les voitures ralentissent quand elles voient des pancartes, dit-elle.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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