En raison d'une grève et d'un lock-out combinés chez Autobus des Cantons, l'un des principaux transporteurs du Centre de services scolaires de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS), le transport scolaire sera partiellement suspendu à compter du mardi 27 août.
L'employeur des chaffeurs, SOGESCO, a informé le Centre de services scolaires de cette décision jeudi.
Au primaire, le transport en autobus jaune est suspendu pour les élèves desservis par Autobus des Cantons et pour ceux qui fréquentent une école à vocation particulière (écoles du Sacré-Cœur et de l’Écollectif), à l'exception des trajets directs.
Pour le secondaire, aucun élève ne sera transporté durant la période de suspension.
Le CSSRS soutient que le contrat prévoit une clause selon laquelle le transport peut être remis à une autee compagnie, mais il s'agirait d'un mandat fort difficile à mettre en place.
« Vous savez, le transport scolaire, bien que ce soit privé, c'est presque un contexte de monopole chaque joueur ces contrats, chaque joueur a ses capacités. Il n'y a pas à portée une compagnie qui a 50 véhicules et 50 chauffeurs prêts à prendre la relève d'Autobus des cantons. »
L’employeur demande l’intervention d’un conciliateur
Jeudi en fin de journée, la direction d'Autobus des Cantons inc. a diffusé un communiqué de presse pour informer la population qu'elle avait déposé au cours des dernières heures une demande auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec pour la nomination d'un conciliateur.
«Cette demande s’inscrit dans la volonté d’Autobus des Cantons de parvenir à une entente mutuellement satisfaisante avec ses salariés, dans les meilleurs délais, afin d’éviter des désagréments aux élèves du Centre de services scolaire et à leurs familles», peut-on lire dans le communiqué.
Autobus des Cantons continue de refuser toutes les entrevues aux médias.
Rappelons que SOGESCO a décrété un lock-out le 21 juin dernier. De plus, les chauffeurs d’Autobus des Cantons sont en grève générale illimitée depuis le 19 août dernier.
« Le CSSRS n’a aucun pouvoir sur les négociations entre les transporteurs et leurs chauffeurs. Le CSSRS remet la totalité des sommes allouées par le gouvernement du Québec aux transporteurs, qui conviennent des conditions de travail de leurs chauffeurs avec leurs représentants syndicaux », précise celui-ci dans un communiqué de presse.
Pendant cette suspension, les parents à la recherche d'un plan B sont invités à organiser des covoiturages. Certains accomodements pourront être réalisés avec les écoles dans certains cas, compte tenu du caractère exceptionnel de cette situation.
Écoutez l'entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.