Les employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) sont en grève. Le syndicat accuse la partie patronale d'avoir un comportement «odieux» dans les négociations.
La présidente du syndicat, Lise Courtemanche, prévient les Québécois à faire des réserves puisqu'il pourrait y avoir grève tous les jours.
Rappelons que le mandat de grève permet un total de 15 jours. Deux journées de débrayage ont eu lieu en avril. Les syndiqués disposent donc de 12 autres jours de grève.
22 mois de négociations
Selon Élise Lallemand, secrétaire générale du syndicat, ses membres expriment leur frustration face à près de 22 mois de négociations infructueuses.
Les principaux enjeux incluent la protection des postes à temps plein et l'accès aux assurances, avec des conditions de travail et des augmentations salariales également en jeu.
«On se sent floué. On a eu des négociations qui perdurent dans le temps. On a réglé le normatif la semaine dernière, puis tout au long des clauses normatives, il y a des choses qui allaient coûter peut-être une cenne au boss. Le boss disait “On va en parler quand on va arriver au dépôt monétaire”. On est arrivé au dépôt monétaire à la fin de la semaine dernière. Finalement on n’en parlera pas. Si tu veux avoir une augmentation de salaire, il faut que tu renonces à toutes tes demandes et il faut que tu acceptes toutes les nôtres. Puis ce sont des demandes de reculs importants.»
Mme Lallemand ne pouvait dire quelles succursales allaient demeurer ouvertes à l’aide des cadres de la SAQ. La société d’État doit le communiquer avec la clientèle, dit-elle.
Écoutez l’entrevue accordée par la syndicaliste Élise Lallemand à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.