Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'augmentation importante du prix de la viande de boeuf.
Selon le propriétaire de la boucherie René Richard, Yves Fortin, on a vécu pareille situation en 2014.
«Mais cette année, qu'est-ce qui arrive? Dans les Cantons de l'Est, on a eu un été très pluvieux qui a fait qu'on a eu beaucoup de difficultés à récolter les foins, puis à avoir une qualité peut-être un peu moins bonne des foins», a expliqué M. Fortin, invité au micro de Jean-Sébastien Hammal lundi matin.
«Tandis que dans le Midwest américain et dans l'Ouest canadien, où on produit la majorité de notre bœuf canadien, ils ont eu des sécheresses. On a vu tous les feux de forêt. Donc, quand on est arrivé à l'automne et durant l'hiver, il y a beaucoup d'animaux qui étaient dédiés à l'abattage qui ont été abattus l'automne passé et au début de l'hiver, qui nous a donné un petit répit dans le bœuf. Mais ça a fait une augmentation de la viande qui était dédiée à cet été qu'on n'aura pas cet été. Donc on va avoir une rareté qui va se promouvoir dans les abattoirs.»
Moins de boeuf sur le marché
Yves Fortin entend communiquer avec des clients restaurateurs au cours des prochains jours pour prévoir des commandes.
«Dans les restaurants, c'est un peu moins pire parce qu'ils peuvent les dégeler puis les faire cuire. Mais dans le détail, ça va être très difficile. Puis j'espère juste qu'il va y avoir assez de bœuf sur le marché pour pas qu'on se fasse rationner cet été», dit l'homme d'affaires.
«Parce que tu sais, on regarde juste à l'encan de Saint-Hyacinthe oû il y avait entre 1000 et 12000 animaux. La semaine passée, il y avait 250 animaux, donc moins de bœuf rentre sur le marché. C'est sûr qu'on va s'adapter. Est-ce qu'on va être capable d'acheter du bœuf qui vient des États-Unis, d'autres pays? Je ne le sais pas. On travaille là-dessus. Ça ne sera peut-être pas l'été qu'on espérait avoir...»
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