Les cinq syndicats du transport scolaire estrien seront de nouveau en grève bientôt. Cette fois, plusieurs journées de débrayage sont prévues.
Comme la semaine dernière, les avis de grève envoyés au ministère du Travail concernent le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN (STTABD–CSN), le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN (STTTSAC–CSN), le Syndicat des travailleuses et travailleurs d'Autobus Coaticook–CSN (STTAC–CSN), le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l'Estrie–CSN (STTAE–CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN (STTAS–CSN).
Une première séquence de grève sera déclenchée les 2 et 3 mai pour les syndiqués des Autobus de l'Estrie, des Autobus Coaticook et des Autobus La Sapinière.
La seconde période de grève touchera ceux des Autobus B. Dion et se déroulera du 2 au 15 mai. La troisième salve affectera les chauffeurs des Autobus des Cantons les 6 et 7 mai.
En tout, 213 circuits seront visés, ce qui représente environ 15 000 élèves.
Rappelons qu’une première journée de grève avait eu lieu le 18 avril dernier.
«Ça n'a pas fonctionné»
Selon la présidente du secteur Transport scolaire à la CSN, Josée Dubé, on avait prévu que «ce coup de semonce» aurait fait avancer les négociations. «De toute évidence, ça n'a pas fonctionné. Mais la mobilisation et la détermination des chauffeurs n'a pas changé», assure-t-elle.
Au micro du 107,7 Estrie mardi matin, Mme Dubé s’est dite consciente que les journées annoncées auront un gros impact pour les parents des élèves.
«On comprend vraiment les parents, mais j'aimerais aussi qu'on commence à taper un peu sur la tête des employeurs. Les grèves se font parce que les employeurs refusent de négocier. Ils ont reçu 30 % d'augmentation!», s’insurge-t-elle.
«Le gouvernement a donné de l'argent. C'est de l'argent public pour que les transporteurs puissent faire aussi des augmentations aux chauffeurs pour que le service puisse continuer à la base.»
Selon elle, des dossiers de négociation ont avancé avec des employeurs à la suite de mouvements de grève.
Source: Tirée de Facebook
«Des employés ont été obligés de faire la grève, mais ça a fini par finir. Le service est revenu. Là, on est devant un nœud qui doit être défait. Il faut absolument que l'employeur fasse sa part», insiste-t-elle.
«Il faut peut-être que le gouvernement rappelle aux employeurs que cet argent ne doit pas aller en entier dans leur poche. Il y a une portion qui devait aller pour les chauffeurs d'autobus. Et pour le moment, en Estrie, ce n'est pas le cas.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.