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Crise en agriculture

«On paye nos dettes, mais on calcule» - le berger Dominic Châtelain

«On paye nos dettes, mais on calcule» - le berger Dominic Châtelain
Le berger Dominic Châtelain. / Tirée de Facebook

La situation continue d’être critique pour les agriculteurs québécois. On en a une autre certitude avec un sondage de l’UPA qui révèle qu’une ferme sur cinq est incapable de payer ses dettes. 

En Estrie et au Centre-du-Québec, on estime que 74 entreprises ont cessé leurs activités depuis un an.

Appelé à commenter, Dominic Châtelain, qui exploite une bergerie à Roxton Falls, a témoigné sur les ondes du 107,7 Estrie des difficultés rencontrées depuis quelques années.

«On arrive à payer nos dettes, mais on calcule et on recalcule. La dernière année n'a pas été éprouvante tant par la hausse des taux d'intérêt, comme tout le monde, mais par aussi l'effet économique», explique-t-il.

«Le mouton n'est pas une viande qui est nécessairement sur les tables toutes les semaines. On sent que l'économie est plus serrée, donc les gens achètent moins. Puis il y a aussi tout l'aspect météo ou l'année passée. Dans notre cas, la récolte de foin a été médiocre au point d’avoir eu des problèmes dans notre troupeau cet hiver.»

Ces difficultés s’ajoutent aux hausses des coûts, note le berger.

Pour le sondage, l’UPA a consulté 3552 productrices et producteurs le mois dernier. On y apprend que 30 % des répondants estiment être en mauvais ou en très mauvaise situation financière. Un sur dix prévoit l’arrêt ou la fermeture de son exploitation agricole.

«Une pancarte à vendre»

Dominic Chatelain a pensé lui aussi à fermer sa bergerie. «Si on s'était parlé voilà un mois, je vous aurais dit qu'il y avait probablement une pancarte à vendre en avant», a-t-il lancé au micro de Midi Actualité.

«Quand tu ramasses un mouton mort tous les deux ou trois jours, ce n'est pas le fun. Il a fallu que j'achète du foin à l'extérieur pour compenser mon manque énergétique pour mes animaux fait. J'ai déboursé des sous. En même temps, tu vends moins de moutons parce que tu as des morts. Les revenus baissent, les dépenses augmentent. On n'élève pas des animaux pour qu'il y ait des décès dans le bâtiment. On les élève pour une rentabilité.»

M. Chamberland critique les programmes d'assurance récolte désuets et l'accès limité aux prêts d'urgence, soulignant le besoin d'adaptation des aides gouvernementales aux réalités agricoles actuelles.

On avait eu une bonne idée de l’ampleur de la crise lors d’une manifestation tenue par des centaines d’agriculteurs il y a un mois à Sherbrooke.  

Écoutez l'entrevue accordée à Marc Toussaint.

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