Il est de plus en plus difficile d’adopter des enfants à l’international. L’adoption via la DPJ peut être une option à considérer.
La Sherbrookoise Geneviève Barry n’est pas peu fière de sa «famille arc-en-ciel», comme elle aime répéter.
Elle est mère de trois enfants biologiques, de deux adoptés internationalement du Vietnam, en plus d’être famille d'accueil pour quatre enfants de la DPJ, dont un en voie d’adoption.
Lors de l’émission Que l’Estrie se lève lundi matin, Mme Barry a expliqué que l'adoption internationale est devenue plus difficile.
Elle souligne l'importance de répondre aux besoins des enfants locaux et partage son expérience avec la DPJ, où l'adoption n'est pas garantie et peut être anxiogène pour les parents.
Geneviève Bary encourage les gens à devenir familles d'accueil, mettant en avant l'enrichissement personnel et la contribution à la société.
«Il y a de grands besoins au Québec. C'est nos enfants de notre communauté et on est les mieux placés pour pouvoir les aider, les accueillir et répondre à leurs besoins», estime-t-elle.
«Et si on répond aux besoins des enfants à l'international, c'est ça qui est le mieux pour eux. Mon fils rêve d'aller revoir le Vietnam, de connaître ses racines. Il y a ça de façon viscérale en dedans de lui. On lui a arraché une partie de lui. Dans son cas, je crois sincèrement qu'il est mieux au Québec, mais ce n'est pas le cas de tous les enfants. On a fait de notre mieux, mais si chacun des pays est capable à l'interne de bien prendre soin de ses enfants et de répondre à leurs besoins, c'est ce qui est mieux.»
Il ne faut pas hésiter à devenir famille d’accueil si on en a l’envie, la disponibilité et l’espace pour le faire, ajoute-t-elle.
Gratifiant
«Ses enfants attendent qu’on leur tende la main. C'est encore plus gratifiant comme parent. Et c'est encore plus émerveillant en les regardant s'épanouir. Parce qu'ils ont affronté. Puis ils ont été résilients, puis ils sont quand même capables de réussir, puis de s'émerveiller, puis d'aimer encore, puis d'ouvrir leur cœur à une famille», témoigne-t-elle.
«C'est une avenue à considérer parmi plusieurs avenues et que c'est vraiment ça apporte au sein d'une famille, même quand il y a des enfants biologiques, même quand c'est une possibilité. Alors je pense que c'est un beau cadeau de se faire pis c'est un beau cadeau à faire à notre société pis à ses enfants.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.