Le dossier du conflit de travail chez Autobus des Cantons a fait surface à l’Assemblée nationale, mercredi.
La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, a interpellé en chambre le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, concernant ce conflit du transport scolaire qui s’éternise à Sherbrooke.
Elle propose d'utiliser un règlement avec un processus accéléré pour permettre aux centres de services scolaires de réattribuer des circuits d'autobus, malgré les contrats signés.
Le ministre a répondu espérer un règlement du conflit, mais ne pas vouloir interférer dans ce conflit, alors que des ententes lient le transport et le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. «Les contrats sont signés et on doit les respecter», a-t-il rétorqué.
Sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi midi, Mme Labrie a indiqué ne pas être satisfaite de la réponse du ministre caquiste.
«C'est un ministre qui ne connaissait pas le sujet», lance-t-elle. Il ne s’est pas penché sur ce qui est en train de se passer à Sherbrooke en ce moment. Il nous a parlé des contrats. De toute évidence, il ne sait pas que le centre de services scolaire pouvait et a déjà redistribué plusieurs contrats, mais qu'il est limité dans son action pour la suite des choses.»
Christine Labrie critique l'inaction du ministre et l'absence d'incitatifs pour l'entreprise privée en conflit pour résoudre la situation, affectant des milliers de familles. La députée solidaire espère que sa question incitera le ministre à réfléchir à des solutions pour rétablir le service de transport scolaire.
«Les entreprises privées quand elles vivent un conflit de travail savent que, si le conflit de travail se prolonge, elles sont à risque de perdre des contrats. Mais avec le transport scolaire, on a une entreprise ici, qui sait, avec une certitude absolue en ce moment qu'elle ne perdra aucun autre contrat si le conflit se prolonge», fait-elle valoir.
«Donc, elle n'a aucun incitatif à régler ce conflit de travail. Ça me dérange et j'aimerais que le ministre prenne conscience qu'il a un levier entre les mains pour changer ça. C'est possible de briser des contrats. Le règlement le prévoit simplement.»
Le Centre de services scolaires de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) a retiré cinq circuits d'autobus à Autobus des Cantons et pour les octroyés à d’autres transporteurs à compter du 16 septembre dernier.
Il y a quelques jours, elle interpellait le ministre afin qu’il accorde plus de souplesse aux centres de services scolaires en matière de financement du transport scolaire, rappelons-le aussi.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.