Une étude québécoise utilise l'intelligence artificielle pour analyser des molécules dans le sang, permettant d'évaluer l'âge biologique des personnes, qui est souvent différent de leur âge réel.
Invité au micro du 107,7 Estrie lundi matin, Éric Simard, docteur en biologie, a fait état des avancées dans la compréhension de l'âge biologique et de son impact sur la santé.
«C'est l'âge réel que le corps peut avoir par rapport à vos habitudes de vie. Parce que notre âge chronologique est donné par notre date de naissance. C'est assez simple», explique le spécialiste.
«L'âge biologique va dépendre de la façon dont on vit. Quelqu'un qui a de mauvaises habitudes de vie va techniquement vieillir plus rapidement et avoir un âge biologique plus élevé que son âge chronologique. Le contraire est vrai aussi dans une personne qui fait vraiment attention à elle, qui a de très bonnes habitudes de vie. Elle va vieillir moins rapidement et va avoir un âge biologique plus jeune. Ça reflète l'état de santé général.»
M. Simard a souligné une publication de février 2022 confirmant le ralentissement du vieillissement humain et l'impact positif même d'une réduction de 2 à 3%.
«En fait, on sait déjà comment agir sur le vieillissement humain. C'est quelque chose qui est difficile à étudier, ça va de soi. Mais on est dans une période extrêmement excitante d'un point de vue scientifique, parce qu'on a des outils qui sont en train d'être développés aux quatre coins de la planète, pour étudier la vitesse du vieillissement cellulaire. En fait, aller chercher des données plus précises, plus rapidement. Et là, c'est ce qu'on fait au Québec avec l'étude en cours.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hamal.