La grève des débardeurs du port de Montréal pourrait avoir un impact à la hausse sur certains produits dans la région.
Les opérations sont suspendues dans les terminaux Viau et Maisonneuve, vers lesquels transitent environ 41 % des conteneurs du port.
Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, s’attend encore une fois à des hausses de prix dans les supermarchés.
«Je ne pense pas qu’on va voir des tablettes vides en Estrie, mais pour les épiciers et toute le monde de la chaîne, ça risque de coûter plus cher de desservir la région de l’Estrie», prévient-il.
Les débardeurs demandent que la partie patronale cesse d’imposer un type d’horaire qui, selon eux, nuit à leur qualité de vie.
On demande également la fin du recours à de grands contremaîtres pour réaliser certaines tâches.
Cinquième conflit
M. Charlebois souligne qu’il s’agit du cinquième conflit de travail au Canada en 18 mois impactant les chaînes d'approvisionnement alimentaire.
L'accumulation de ces conflits pourrait augmenter la facture d'épicerie.
Il critique le manque de leadership à Ottawa pour résoudre ces conflits et assurer la résilience des chaînes d'approvisionnement, malgré les recommandations faites il y a deux ans.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.