L'Union étudiante du Québec était à Sherbrooke lundi pour faire passer le message que la précarité étudiante sévit encore grandement dans la province.
Son président Étienne Paré propose des solutions telles que la rémunération des stages, en particulier dans les domaines traditionnellement féminins, et la bonification de l'aide financière aux études.
«On aimerait bien que le gouvernement assume ses responsabilités pour bonifier l'aide financière aux études. Je pense qu'il faut revoir le calcul. Il faut mettre davantage ce programme de l'avant, mais il faut également que le calcul soit ajusté parce qu'en ce moment, une personne qui travaille davantage pour subvenir à ses besoins se coupe son aide financière aux études sans le savoir», souligne-t-il.
«Ça crée une espèce de cercle vicieux. On ne s'en sort pas vraiment de la précarité financière, puis l'insécurité alimentaire. Il faut mettre davantage de fonds. De plus en plus de personnes étudiantes ont recours aux banques pour l'insécurité alimentaire. On ne pense pas que c'est à la population étudiante d'avoir recours à ces services-là. Nécessairement. Il faut plus d'investissement de la part du gouvernement là-dedans.»
Lors de l’émission Que l’Estrie se lève, M. Paré a critiqué également l'utilisation des formations rémunérées dans des secteurs comme la construction, où les étudiants ne travaillent toujours pas dans l'industrie après leur formation.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.