Si des mesures de sécurité suffisantes avaient été mises en place, on aurait pu éviter la mort de Vincent Dumas, survenue au printemps 2021.
Le jeune homme originaire de Racine en Estrie est décédé lors d’un accident de travail sur un chantier d'Hydro-Québec à Saint-Polycarpe, près de la frontière avec l'Ontario.
Sa famille est encore sous le choc et une récente décision du tribunal a remis une couche de douleur.
Écoutez l’entrevue accordée par Charles Dumas, père de Vincent, à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
EGL Construction, active à ce moment sur un chantier de construction du poste électrique d’Hydro-Québec, a été condamnée à payer des amendes totalisant 33 000 $.
La société d’État, pour sa part, a dû payer 35 360 $ d’amende, pour un total de 68 000 $.
Source: Tirée de Facebook
Un décès tous les 3,5 jours
Charles Dumas, le père de Vincent, critique la somme insuffisante des amendes et l'absence d'action gouvernementale malgré une moyenne de décès au travail d'un tous les 3,5 jours au Québec.
Il souligne la nécessité d'améliorer la prévention et la sécurité au travail.
«Aux États-Unis, on parlerait de millions $. On est dans deux mondes vraiment différents. Il n'y aura jamais assez d'argent pour compenser la perte d'un enfant. Mais il faut que les amendes soient augmentées. Si on regarde au Québec, en moyenne, c'est un travailleur à chaque quatre jours qui est décédé en 2023 au travail. Il y en a eu 73. En 2022, il y en a eu 69. Si on considère qu'une année, c'est 260 jours ouvrables, ça veut dire on est à un un décès à chaque 3,5 jours.»
M. Dumas était invité sur les ondes du 107,7 Estrie lundi matin, trois ans et demi jour pour jour après la tragédie.
Il demande l’intervention du ministre du Travail Jean Boulet.
Source: Fournie