Le ministre du Travail, Jean Boulet, ne s’est pas fait beaucoup d’amis dans le monde syndical en présentant son projet de loi visant à limiter la durée des grèves et des lockouts.
Il veut ainsi éviter des impacts disproportionnés sur les services à la population, tout en maintenant un dialogue avec les syndicats sous la supervision de l'Organisation internationale du travail.
Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux (CSN) de l'Estrie, critique ce projet de loi, le considérant comme une attaque contre les travailleurs et une menace pour le droit de grève.
Les tensions dans un contexte de conflits économiques et tarifaires, notamment avec les États-Unis, ne diminueront pas selon le syndicaliste.
«On considère que ce projet de loi est une déclaration de guerre du gouvernement face aux travailleurs et aux travailleuses. Les travailleuses et les travailleurs sont inquiets face à l'incertitude économique. On peut perdre des dizaines de milliers d'emplois et en plus, le gouvernement en rajoute une couche en voulant restreindre le droit de grève.»
M. Beaudin mentionne que souvent les conflits perdurent, car les employeurs font traîner les procédures à la table des négociations.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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