Près d’une dizaine de questions de la communauté musulmane ont été posées mardi soir à l’hôtel de Ville de Sherbrooke concernant l’interdiction des activités religieuses tenues au Centre de foires.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a discuté sur les ondes du 107,7 Estrie de ces récents développements au conseil municipal en citant la laïcité de l’État, puisque le lieu appartient à la Ville.
En revanche, une exception concernant cette règle touche le Palais des sports Léopold-Drolet.
« Ce qui avait été présenté au dernier conseil municipal, c'était d'introduire une autre exception par rapport au Centre de foires. Ce n'était pas spécifiquement par rapport à une activité, certainement pas par rapport à une communauté.
Je suis davantage favorable à permettre à tout le monde, mais je n'aime pas quand dans nos règlements, on se met à traiter une exception par ci, une exception par là. »
La communauté musulmane réagit
Deux fêtes importantes pour les croyants musulmans ont été organisées au Centre de foires l’an dernier.
Mohamed Soulami, directeur général d'Action interculturelle, souligne l'absence de justification légale pour cette interdiction selon la politique de la ville adoptée en 2013.
Il mentionne aussi que la loi sur la laïcité ne prohibe pas la location de locaux publics pour des activités religieuses, contrairement à l'interprétation de la Ville de Sherbrooke.
M. Soulami s'inquiète également du manque d’infrastructures qui peuvent accueillir un grand nombre de personnes pour la tenue de rassemblements.
« L'année dernière, il y a eu 3500 ou 4000 personnes au Centre de foires. Là, il n'y a aucune place ailleurs où l’on peut tous se rassembler et être en sécurité pour pouvoir fêter cette fête qui est une fête de rapprochement, une fête de famille. »
En attente de Québec
Mme Beaudin a reconnu que les paramètres gouvernementaux n'étaient pas encore établis concernant cette question.
« Le gouvernement est en réflexion et est en train de voir quelles règles vont être imposées aux municipalités. […] On est à quelques mois de recevoir un rapport qui va nous dire qu'est ce qu'on peut faire et qu'est ce qu'on ne peut pas faire. »